Les myrtilles à la crème se méritent
Par Isabelle Klaus le lundi, août 17 2009, 17:51 - 15 AUGUST / Reto Suhner - Lien permanent
Info: Il faut compter 2 heures de cueillette pour récolter un kilo de myrtilles vendues à 13.- le kilo.
Réveil à 6 h du matin. Départ de Genève à 6h45 direction Appenzell Rhodes extérieures: sommet de la Hundwiller Hoehe. Arrivée au bas de la montagne 11h30. On commande la première cabine de transport de matériel (Seilbahn). La caisse en bois arrive. Image hallucinante: une jeune femme fumant des Marlboro est assise en son milieu.
On charge le matériel . Puis la première partie de l’équipe entame son ascension à pied. Reto Suhner , le musicien de la région, celui qui a choisit l’endroit , Christian Tarabini ( caméra) et moi-même.
Arrivés au sommet 50 minutes plus tard tout transpirants: pas de temps à perdre. Recherche du spot: paramètres lumières, pas de vent, pas de géraniums ni de parasols apfelsaft (my switzwerland.com). Compter une heure.
Le reste de l’équipe arrive (Masaki Hatsui: son), Antoine Berthier (photos), Isabelle Klaus (photos, blog, affiches).
Le repérage est terminé. La terrasse latérale est choisie. L’installation des instruments et du studio son / image mobile peut commencer. Compter 2 heures et demi. Nous sommes en retard avec le planning prévu: pas de problèmes, ici on prends son temps : pas grave si le concert commence plus tard. On se dépêche quand même, par respect pour ceux qui sont venus à l’heure nous écouter. On mange vite fait une saucisse–salade de patates et c’est parti pour un duo au sommet.
Ma première rencontre avec le saxophoniste Reto Suhner a eu lieu en 2002 au Tessin à Balerna. On partageait la même soirée du Festival Altrisuoni. Je l’ai invité à se joindre à Four Roses pour un morceau. C’était parfois aussi simple que ça une rencontre.
Son premier CD en quartet s’appelle Born in Herisau. Il est né là: là en-bas, dans cette petite ville que l’on voit depuis le sommet de la Hundwiller Hoehe. Grâce à lui, j’ai pu découvrir cet endroit magique située à deux pas à vol d’oiseau de mon canton d’origine : Appenzell Rhodes intérieures.
Ici au somment de cette colline, les vaches s’approchent quand la musique commence.
Ici l’eau vient du Säntis, l’électricité de l’éolienne et des capteurs solaires.
Ici on fait sa toilette à la lavette, avec le broc, dommage on a oublié d’en prendre une, pas grave: on se douchera demain, inchallah!
Ici c’est juste un paradis.
Ici on reviendra en amoureux et en famille et on prendra le temps.
Le temps d’avoir le temps et de jouir de l’instant, promis.
dimanche 16 août 2009 23h25