démarche artistique ou souvenirs de vacances

Remarque: Entre une démarche artistique exigeante et une captation «souvenirs de vacances en super 8 ou directement youtubisables»la frontière est ténue. La jonction: quasi impossible. Ou sommes-nous? Aux confins de l'étude sociologique? S'agit-il d'observer la suissitude? NB: Swissitude n'est pas égal à Swissness. Cet anglissisme très en vogue en 2007 repris de partout y compris par notre vénérable fondation pour la culture PH fut déclaré non-mot de l'année. Il ne s'agit donc en aucun cas de vendre un paysage idyllique ou des machines outils performantes, même si les endroits de concerts-tournages- choisis par les principaux protagonistes je le rappelle- sont parfois idylliques. Suissitude, soit, mais sous quel angle et à quoi bon? N'y a t'il pas autant de perceptions que d'êtres vivants dans ce pays? Comment une unique captation plan fixe avec une caméra sony Z1 pourrait-elle à l'époque de l'avancée technologique et de la débauches de moyens et de supports rivaliser avec une production professionnelle digne de ce nom? Beaucoup de questions: peu de réponses.

Remarque: Entre une démarche artistique exigeante et une captation «souvenirs de vacances en super 8 ou directement youtubisables»la frontière est ténue. La jonction: quasi impossible. Ou sommes-nous? Aux confins de l'étude sociologique? S'agit-il d'observer la suissitude? NB: Swissitude n'est pas égal à Swissness. Cet anglissisme très en vogue en 2007 repris de partout y compris par notre vénérable fondation pour la culture PH fut déclaré non-mot de l'année. Il ne s'agit donc en aucun cas de vendre un paysage idyllique ou des machines outils performantes, même si les endroits de concerts-tournages- choisis par les principaux protagonistes je le rappelle- sont parfois idylliques. Suissitude, soit, mais sous quel angle et à quoi bon? N'y a t'il pas autant de perceptions que d'êtres vivants dans ce pays? Comment une unique captation plan fixe avec une caméra sony Z1 pourrait-elle à l'époque de l'avancée technologique et de la débauches de moyens et de supports rivaliser avec une production professionnelle digne de ce nom? Beaucoup de questions: peu de réponses. Ce travail n'a pas pas de parti pris. Ou si peu. Il se passe ce qu'il se passe et c'est ainsi. Il eut peut-être fallu poser quelques hypothèses de base pour étayer le propos, le rendre scientifique, faire parler les pourcentages, le crédibiliser en termes de recherche, étayer-développer le thème de médiation culturelle, Blablablabla... Médiation culturelle? N'est-ce pas aussi un de ces termes galvaudé? Ne signifie-il pas juste que nous devons réapprendre à nous dire bonjour à com-mu-ni-quer. Développer un concept artistique ferme-intransigeant qui justifie, cautionne, recherche, joue avec le clash: «ce que vous faites ne me plait pas. Si je vais dans les parcs c'est pour le silence pas pour entendre du bruit!» le pilote du projet a eu lieu aux grottes: à la maison. Avec John Menoud, sur la place des Grottes pendant la bourse aux vélos de Pro Vélo c'est «comme à la maison» Quoi qu'on propose les gens seront ouverts et celà sera toléré ou apprécié. C'est dans l'esprit du quartier, celui des Grottes. Ce quartier a eu son roi, un prince (Daniel Berset) 30 ans de rébellion et de combat citoyen pour revendiquer le droit aux habitants de donner leur avis sur l'aménagement de leur quartier. Avec John Menoud à la place des Grottes, ce fameux «contrasté-décallé» terme utilisé en théâtre n'a pas manqué «ils font quoi là? Ils s'entraînent?» Non ils ont déjà commencé.... Tout est une histoire de pourcentages: comme aux jeux du cirque de la Rome antique, quand les acteurs sont trop mauvais, on les jette en pâture aux lions... C'est là le défi de la rue. De ce genre de projet: y croire: être et rester dans le son même quand on entends siffler ses oreilles le sceptissisme de certains (c'est quoi c'machin de tarré?) que l'on entends même ce qu'ils se disent en nous voyant. C'est rare. L'effet de surprise est en général positif. Une femme entre deux âges ( elle pourrait être ma mère, elle pourrait être ma fille) qui joue très très doucement: surtout ne pas déranger- sur une batterie d'enfant. Bizarre? Ou tellement absurde-génial que l'on sourit, que l'on rit, que l'on s'assied à ses côtés pour discuter, jammer un coup, proposer de l'argent. Parier aussi sur le long terme: l'imaginaire humain ne saurait se satisfaire valablement d'une iconographie aussi formatée que celles de Lara Craft, Barbie et Staracademy. Tous les enfants sont mes amis. Connaissez-vous cette histoire de Joshua Bell datant de 2005? Ce violoniste payé des sommes astronomiques pour des concerts donnés dans les salles les plus prestigieuses du monde a joué sortie du métro heure de pointe pour une étude du Waschington Post avec son stradivarius à 3 mio. En 45 minutes 3 personnes l'ont reconnues, il a récolté 28 $ et les seuls qui s'arrêtaient vraiment pour l'écouter étaient des enfants de 3 ans. Parfois on donne à manger des perles aux cochons... Ce projet: je le fais pour moi. Il a commencé en 2003 époque à laquelle j'ai commencé à travailler mon instrument au grand jour. marre de mon local de répétition: une cave qui pue la merde 2 ans d'infiltration d'eaux usées du 17-19 rue des gares dans mon local- besoin imcompressible de photons jouer dehors, en tout temps, par tout temps, j'adore. Ce projet je le fais pour Monsieur Jean. Tous les jours de l'année il traversait le parc des Cropettes, s'y arrêtait un moment puis selon l'heure buvait le café du matin aux Cheminots ou tard le soir une bière chez les Burkinabés du 24 Montbrillant. du haut de ses 87 ans ses longs cheveux blancs, sa longue écharpe rouge. Vigousse, il ne manquait jamais de sourire aux enfants et se plaisait à dire: un sourire d'un enfant et c'est une journée de gagnée! Monsieur Jean: un homme exceptionnel.En ce mois de février 2002 conversant avec lui sur l'unique banc au soleil du parc des Cropettes- trainant mon âme en peine et mon jeune enfant on a parlé de rupture, de séparation.Il me disait: le plus dur ce n'est pas de mourir, c'est de voir tous les autres partir avant.- Monsieur Jean a ajouté: je n'ai pas peur de mourir car je suis en harmonie avec la nature. L'harmonie avec la nature: c'est celà. Un jour on n'a plus croisé Monsieur Jean dans el parc et l'on s'est enquis de sa santé. Il s'en était allé à l'âge de 90 ans, comme ses parents, comme il le souhaitait. Ma voisine Florence est allée à son enterrement. Elle y a reconnu quelqu'un: «votre visage m'est familier lui a-t'elle dit... nous connaissons-nous?» Je suis sa nièce, mon nom est Ruth Dreifuss.